samedi 13 octobre 2007

Doggy bags, Bus, and others stuff...

Il existe ici quelque chose de très intéressant pour les goinfres comme moi. Au restaurant, il est possible d'emporter avec soi les restes de son repas lorsque l'on a pas fini son plat. Il suffit de demander au serveur un "doggy bag", et de racler son assiette dedans. Cela se fait très naturellement ici.
De même dans les fast foods, on a le choix entre la formule small, regular, large (comme au McDo) et la différence de prix est uniquement due à la taille du gobelet. Je dis bien du gobelet, pas de la boisson. Je m'explique ici les boissons sont à volonté, les clients vont se servir à une fontaine. Pour un français cela parait paradoxal : pourquoi donc payer plus cher? Autant prendre un petit gobelet et aller se reservir. C'est ce que penserait 99% de la population française. Mais les américains pensent autrement. Ils se disent : je prend un gobelet extralarge comme ca je me sers une fois à la fontaine, je vais m'avachir sur une chaise et je n'aurais pas à faire cet effort si intense et tellement pénible de me lever en plein milieu de mon cheeseburger pour aller me reservir en pepsi.

Et oui les gens sont plutôt paresseux ici, par exemple ils n'ont que des voitures à boite de vitesse automatique pour cette raison. Du coup tout le monde téléphone au volant... Ah il y a des choses à dire sur la conduite des américains. Par exemple, ici le casque n'est pas obligatoire pour les motards. La majorité roulent donc les cheveux au vent, sans avoir conscience du risque qu'ils courent s'il se font renverser... par un bus par exemple. Il y a beaucoup de chose à dire sur les bus (admirez la transition au passage). D'un coté ils sont bien pratiques car toute la ville est desservie, la plage horaire est très large, il y a un réseau de bus de nuit toute la semaine bien pratique pour aller à 6th street. Mais d'un autre coté ils ne sont pas très fréquent, selon les lignes on attend toujours assez longtemps. Du coup, ici plus qu'ailleurs, le bus est le moyen de transport du pauvre. C'est dans le bus que l'on voit l'Amérique profonde. Il n'y a que des blacks et des latinos. Les chauffeurs de bus sont aussi presque tous blacks. Il y a aussi énormément d'aveugles (car il y a une école pour les aveugles à Austin). L'autre jour au moment de moment dans le bus, le chauffeur me baragouine quelque chose en language gangstarap black (oui j'ai toujours du mal à comprendre les blacks!), je regarde autour de moi et je comprends : en fait le bus était plein, et je n'avais pas le droit de rester devant l'entrée près du chauffeur car c'est un no man's land. Le périmètre de sécurité était délimité par une ligne jaune tracée au sol. J'ai fais mine de pas comprendre et je suis rentré quand même en forcant le passage et en me faisant une place à coté des gens en essayant de pas trop mordre sur la ligne jaune. C'était vraiment ridicule, alors que tout le car était bondé, il y avait 2 m² à l'avant du bus complètement désert!

Ce soir je regardais à la TV un stand up d'un comédien black Chris Rock. C'était assez comique car comme beaucoup de personne il employait le mot FUCK à tour de bras. Sauf que la censure audiovisuelle américaine ne l'entendait pas de cette oreille. Les fuck était donc remplacé par des Biiiiiiiiiip plus ou moins bien placé. Cela donnait donc : "What's the fuBiiiiiiiiip is that? Biiiiiiiip! You fBiiiiiper ! I am gonna shoot you, mother fucBiiiiiiiiip!"

Une autre caractéristique locale : ici roter est naturel, dans la plupart des situation les gens ne se retiennent pas. Dans la rue on entends parfois à gauche à droite les gens roter. En classe aussi quelqu'un rote personne ne se retourne. Et je vous laisse imaginer à quel concert de rots j'ai droit lorsque mon colloc regarde ses matchs de baseball à la télé !